Un site en continuité.
Le site étudié ici a la chance d’être en continuité directe avec une logique de structuration libre de son centre ville qu’a pu initier la Ville de Mios. En effet, l’avenue de la République nous sépare d’une zone importante pour Mios tant spatialement que dans les usages, puisqu’elle se structure comme un vaste espace public ponctué de bâtiments, publics eux
aussi dans leur majorité, importants pour la vie des habitants de Mios mais aussi pour la vie de village. Comme dans un airial, on retrouve, dans un espace ouvert à tous, des lieux de vie posés :
l’office du tourisme, le club de billard, la Mairie, la Poste, l’Île aux Enfants, les équipements sportifs, l’Embuscade etc…
Cet espace ouvert, cet airial, ponctué de lieux de vie, est comme un parvis urbain pour que plus au sud se développe une offre plus touristique, orientée vers la Leyre, avec la Guinguette
Chais Simone, le camping et bien sûr le club de canoë connu de tous les petits girondins.
Dans le but de se positionner en continuité de bourg, deux données sont importantes à prendre en compte : une logique de statut d’espace public et de programmation, comme nous l’avons vu précédemment, mais aussi la question du rapport entre l’architecture et l’espace public.
En effet, il est important de construire une relation du bâti à l’espace public plus riche qu’une simple relation binaire public / privé ou dedans / dehors. D’autant plus que la résidence
intergénérationnelle est spécifiquement un programme qui ne doit pas rester replié sur lui même comme peut l’être du logement plus classique. Ainsi, pour les bâtiments dont les rez de chaussée sont composés de logements, nous offrons systématiquement des espaces tampons appropriables par l’occupant, que ce soit avec un simple banc, une jardinière ou petit jardin afin de se parler entre voisins.
Et pour les bâtiments avec un rez de chaussée collectif, ceux là sont largement ouverts par de généreuses baies vitrées qui s’ouvrent sur des terrasses, deck en bois ou jardins, directement
appropriables par les usagers. Ainsi, dés les beaux jours arrivés, la maison des solidarités n’aura aucun mal à sortir quelques chaises et proposer des activités en extérieurs et profiter ainsi du paysage préservé de la parcelle.
Ces relations aux usages riches entre rez de chaussées et espace public permettent et offrent un cœur d’îlot vivant et ouvert, suivant la même logique que de l’autre coté de l’Avenue de la
République. C’est un nouveau schéma urbain, alternatif à celui du tout privé que représente le pavillonnaire permettant ainsi une diversité des usages et des rapports sociaux.
Dessins : Suzanne Gautié & Matthieu Bergeret